Forum INFIRMIERS IDE : Espace hospi-salariés

Effectivement, cette pratique pourrait être considérée comme de la maltraitance. Pour une malade qui ne s'alimente plus, il convient de le signaler et de traiter cette problématique collectivement : médecin, infirmière, aide soignante, diététicienne... Il y aura toujours une solution en travaillant sur les appétences de la patiente, avec sa famille par exemple...

Bonjour, forcer une personne à manger, même si cela part d'un bon sentiment, est effectivement de la maltraitante et il existe des solutions plus douces pour tenter d'alimenter une personne dans le refus. Dans l'EHPAD dans lequel je travaillais nous faisions en sorte d'observer ce que les personnes appréciaient pour adapter leurs repas. Par exemple, l'une de nos résidentes ne mangeait que lors du petit déjeuner et refusait le reste. Nous avons donc, en collaboration avec la cuisine, mis en place des plateaux petits déjeuners plusieurs fois par jours. Certaines personnes n'apprécient que les mets sucrés, surtout après un certain âge. Essayez de voir ce que cela peut donner avec des desserts ou gâteaux sucrés. La texture et le visuel peuvent également être primordiaux. Une personne refusera peut être de manger parce que tout lui est servi en mixé et acceptera peut être plus facilement du haché. Sur prescrip-tion médicale, des crèmes ou jus hyper protéinés peuvent être mis en place et appréciés par le résident. Le repas peut également se dérouler autour de jeux ou d'activités qui pourraient mettre la personne en appétit. Le plus important étant de respecter ses goûts ainsi que ses choix et son rythme.

Bonjour. Effectivement, cette descrip-tion peut s'apparenter à de la maltraitance... Il ne s'agit pas par ce constat de blâmer cette aide soignante qui pense bien faire... et qui se trouve dans la difficulté pour prodiguer le soin, car bien sur l'alimentation fait partie des soins de base dans une prise en charge en établissement de santé. Cette patiente doit bénéficier d'une prise en charge collective, pluri professionnelle. Il convient de voir avec elle et sa famille ou proches les plats qu'elle affectionne : travailler sur ces appétences est la piste à développer. Cette problématique doit être signalée et traitée en staff de service. Il faudrasolliciter impérativement la diététicienne et le responsable de la restauration. Tous ensemble, la solution sera trouvée. Votre observation est primordiale et doit être relayée. C'est le point de départ d'une démarche de soins globalisée. Bravo pour votre vigilance.