Forum Médecins Gynéco-Obstétriciens : pratiques pro

Posez vos questions aux autres utilisateurs Médecins Gynéco-Obstétriciens : pratiques pro, il sont là pour vous aider !

Devenez membre Demandez la notice Inscription gratuiteVous recevrez une alerte email dès que la notice de votre Médecins Gynéco-Obstétriciens : pratiques pro sera disponible

Les fils de discussion sont l’endroit où partager votre expérience avec les autres membres du groupe, leur poser vos questions, et répondre aux leurs.

POSEZ VOTRE QUESTION

23/01/2020
à 14:10
Défiance envers la pilule et nombre d'ivg en hausse
Avatar thumb
Hortense143512
6 réponses
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

Bonjour. En tant que gynécologue, je constate que depuis 10 ans environ, les femmes – de tous âges – se méfient toujours plus de la pilule et plus généralement, des modes de contraception hormonale. Problème, dans le même temps, le nombre d’IVG augmente (+3% rien qu’entre 2017 et 2018…). Aujourd’hui, je ne sais plus comment m’y prendre pour raisonner mes patientes, qui remettent sans cesse ma parole en doute, malgré mes 12 ans d’études… Puisqu’elles ont déjà tout vérifié sur Internet avant de venir me voir ! C’est difficile à vivre, la motivation n’est plus la même qu’à mes débuts, je dois le reconnaître. Et vous, faites-vous le même constat de « défiance » permanente ? Auriez-vous des conseils ? Merci.  Hortense

Répondre
Réponse de Avatar0jean56634321, le 23/01/2020 à 14:35
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
1

Aujourd'hui retraité depuis 1 an , MG, j'ai vécu ces méfiances vis à vis de ce que la médecine propose. Si on me demandait mon avis, ou un conseil, il était facile de convaincre. Si on m'opposait des méfiances, des notions internet, des avis d'amis, je faisais clairement une information puis je le consignait sur papier en une phrase et ajoutais le refus du patient. à signer. Certains (es) signaient, d'autres n'avaient pas le courage d'aller plus loin . au moins ça me dégageait des responsabilités et ça avait l'avantage de leur faire assumer pleinement leur choix et ses potentielles conséquences. (dont, je répète, je les avais informés)

Envoyer un merci ?
Réponse de Avatar0domi25344564, le 23/01/2020 à 16:49
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

Moi , je ne m'en fais pas du tout ! Elles ne veulent pas pour X et X motifs , j'essaie de convaincre en parlant de nos collègues cancérologues qui préconisent la pilule faiblement dosée en EE à toute jeune patiente porteuse du gène du K du sein , parce que la pilule prévient du K de l'ovaire et qu'il vaut mieux prévenir ce mauvais K que celui du sein facile à dépister et de bon pronostic . Pourquoi préfèrent ils la pilule au DIU si la pilule était dangereuse ? Cet argument en fait changer d'avis plus d'une . Si toujours pas convaincue, pas de problème , j'explique qu'on peut poser un DIU . Si intéressée je fais la liste des inconvénients du DIU cuivre ( infection possible, endométriose possible, anémie possible, douleurs pelviennes entravant la vie sexuelle possibles, GEU et GIU possibles , expulsion dans le ventre possible ....) ou du DIU hormonal ( prise de poids possible, acné possible, pilosité possible ..) . La patiente choisit en son âme et conscience et je pose un DIU après recherche négative du chlamydiae si tel est finalement son désir ....et après elle peut changer d'avis, je resterai toujours bienveillante . On ne soigne pas les gens contre eux mêmes , on y perd son énergie

Envoyer un merci ?
Réponse de Avatar0phil41344133, le 23/01/2020 à 16:52
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

C'est tout le problème de ceux qui se renseignent auprès de ceux qui croient ou croient savoir, considèrent leurs propos comme parole d'Evangile, ils n'ecoutent pas les vrais scientifiques, la difficulté c'est de leur faire comprendre.Le pire c'est que ce n'est que le début, je crois qu'il faut être franc et le leur dire explicitement.

Envoyer un merci ?
Réponse de Avatar0ALCA25433543, le 23/01/2020 à 18:25
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

Je suis un "vieux" de 64 ans et je fais les mêmes constatations que vous. Cependant, je garde une "motivation" malgré les petites difficultés ici et là (plainte d'un mari qui battait sa femme à qui j'ai eu la maladresse de faire un certificat pourtant très neutre. Le Conseil de l'Ordre me convoque pour certificat "dévoyé"....). Les résistances à nos conseils et prescrip-tions sont fréquentes mais pas tant que cela! Pour la contraception orale, à mon sens la plus grande révolution du siècle dernier, il y a à mettre en balance le retour à la soumission, aux grossesses non désirées, à la vie sur terre avant Gregory Pincus etc. Bref au moyen âge. De même pour la péridurale qui est pourtant bien plus problématique que la CO: refuser la péridurale c'est revenir sur des décennies de progrès pour les femmes et leur bien être. Je laisse les femmes décider de leur sort, je ne m'oppose pas à elles. Je leur laisse le choix: risque d'IVG ou de grossesse non désirée, contraception mécanique (mauvais retour pour les DIU chez les nullipares) ou hormonale....A elles de faire le choix. Bon courage et ne pas perdre confiance!

Envoyer un merci ?
Réponse de Avatar0DRBO31321565, le 23/01/2020 à 23:48
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

Bonjour je pense qu'effectivement elles ont raison je vous explique pourquoi le nombre d'IVG est stable environ 220 000 par an et la pilule est vendu avec un indice de Pearls à environ 0,3 dans les études mais il y a d'autres chiffres ceux de l'OMS qui donne les résultats dans la vrai vie la pilule est à 8 alors que le stérilet au cuivre est à 0,8 le Mirena 0,2 ( plus efficace que la ligature des trompes ) et l'implant 0,05 . Voilà je vous ai donner les chiffres de têts à vérifier sur le site de l'HAS mais on le trouve partout . JE suis à votre disposition pour parler de ce sujet qui me passionne . Bonne soirée

Envoyer un merci ?
Réponse de Avatar0p.ar46666361, le 24/01/2020 à 10:37
Expertise (non renseigné) Utilisateur (non renseigné)
0

Retraité depuis plus de deux ans votre question aborde 3 sujets: une défiance qui prime de plus en plus, internet et les médias, qui font partie intégrante de notre société, et enfin notre place de médecin dans un choix de contraception....... A titre personnel , j'opterais ( comme je le pratique avec mes petites filles) pour une information "la plus claire et loyale" possible au vu des données actuelles de la science , et un accompagnement individualisé.

Envoyer un merci ?
En cours...