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07/01/2020
à 12:21
Ehpad et suivi d'un résident ayant antécédent de psychose
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Flavie727183
7 réponses
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Bonjour. Je travaille au sein d’un EHPAD et l’un des résidents, que je suis pour antécédent de psychose a une relation très difficile avec le personnel soignant. De même avec ses enfants lorsqu’ils viennent le voir. En particulier depuis un souci à la jambe qui a diminué son autonomie. Ce résident est souvent agressif verbalement. Il donne, par exemple, des ordres très secs aux soignants qu’il estime incompétents. Il se sent persécuté et me parle, en entretien, d’envies de suicide guidés par « une voix ». Je vous écris aujourd’hui pour vous demander si vous avez déjà fait face à une telle situation et quelles solutions vous aviez mis en place ? J’aimerais notamment aider les équipes soignantes à mieux comprendre la situation car elles perçoivent ce comportement comme de la provocation et de l’hystérie. C’est donc très difficile pour ce personnel, également. Merci ! Flavie

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Réponse de Avatar0bert22611636, le 07/01/2020 à 13:50
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Difficile de trouver une réponse correcte à ce tableau sans l'âge de la personne son histoire de vie, son éventuel traitement psychiatrique, son éventuel suivi psychiatrique actuel, enfin il faut beaucoup plus d'informations pour trouver des pistes. J'ai travaillé 37 ans en psychiatrie ! Bertrand G

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Réponse de Avatar0ERME56426313, le 07/01/2020 à 13:56
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Bonjour, je n'ai pas d'expérience en EPAHD, mais la situation que vous décrivez me fait dire que votre patient a besoin d'un suivi au long cours par un médecin psychiatre qui saura trouver la médication adéquate et nécessaire. Vous pourriez aussi expliquer à l'équipe qu'il s'agit d'un patient en souffrance. On peut parler de structure psychique psychotique. Les mécanismes de défense sont inadaptés ce qui s'exprime au travers de la manière d'être du patient qui ne parvient plus à maîtriser et contenir son mal-être. Pour moi un suivi psychologique est insuffisant : la situation nécessite un suivi psychiatrique conjoint. Bien à vous P.

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Réponse de Avatar0luc.34421116, le 07/01/2020 à 16:42
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Il ne s'agit pas me semble t-il dans ce cas ni d'hystérie ni de provocation mais bien plutôt, comme il arrive souvent chez des personnes agées le signe d'une sénilité qui progresse et qui se manifeste souvent par des attitudes et des comportements agressifs particulièrement à l'égard de l' entourage familial; surtout si ce patient développe un petit délire de persécution. Il faudrait pouvoir aider cette personne en lui faisant prescrire un anxiolytique léger, tout en écoutant sa plainte et rassurer les soignants en les invitant à ne pas prendre pour argent comptant ce que cette personne assène. Mais je vous l'accorde ce n'est pas aisé. Bonne chance et bon courage pour vous et pour l'équipe. LUC

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Réponse de Avatar0MG.B54653261, le 07/01/2020 à 17:03
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Bonjour, que pensent les cadres de cette institution de la situation que vous décrivez ? Il serait peut-être intéressant de leur demander de mettre en place des réunions d'information sur les diverses pathologies "exacerbées" par l'âge comme on les rencontre dans les ehpad. Il s'agit de ne pas cibler CE résident en particulier mais de diffuser une information plus large. Il serait bon que des réunions d'analyse des pratiques professionnelles soient mises en place pour permettre aux soignants de se détacher des projections et des évaluations erronées qu'ils font de la situation. Comme il n'est pas question de reprendre avec chaque membre du personnel, individuellement la compréhension des malentendus, il faut les reprendre collectivement et travailler sur le plan institutionnel. D'où la nécessité de "mouiller" l'encadrement ! Bon courage. M.

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Réponse de Avatar0E-BR63236551, le 07/01/2020 à 20:06
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Bonjour, il se trouve que j'ai eu une expérience de psychologue clinicienne en EPHAD, et cette question se présente souvent. Je vois 3 pistes de réflexion : ce patient bénéficie-t-il d'un traitement médicamenteux pour ses troubles psychiques ? celle de l'information (la formation ?) des équipes soignante sur les symptomes présentés par ces patients (non, ce n'est pas de la provocation ...) qui est un rôle important du (de la) psychologue dans ces établissements, et enfin une prise en charge type art-thérapie, qui permettrait peut-être à ce patient d'exprimer des affects, des pensées, qu'il ne peut exprimer que par l'agressivité ou autre attitude difficilement supportable par l'équipe soignante. Votre rôle est-il le suivi individuel de ces patients, ou pas ?...

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Réponse de Avatar0ANNE42325555, le 08/01/2020 à 13:31
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Bonjour, Je suppose que vous avez dans votre EHPAD un médecin-coordinateur qui doit pouvoir relayer ce cas auprès d'un psychiatre privé ou de secteur. Vous ne pouvez rester seule à mon avis par rapport à ce genre de cas, surtout si quelqu'un de l'institution vous a demandé de le suivre pour "antécédents de psychose". J'imagine que vous en voyez les risques et les limites. En ce qui me concerne j'ai déjà eu à faire avec des cas psychiatriques en EHPAD . C'est, me semble-t-il, difficile voire très difficile car ces cas cristallisent les réactions émotionnelles mais surtout les idées reçues ou réactions épidermiques des équipes. Si vous tentez de leur expliquer quelquechose de la pathologie psychotique, ils risquent encore plus d'être dans la méconnaissance et les interprétations. L'action du psychologue dans un tel cas est à mon avis de chercher à préserver autant que faire se peut le dialogue avec le résident en demeurant neutre et en évitant de rentrer en conflictualité avec l'équipe soignante. Pour ce qui est des manifestations en prise directe avec ce que l'on sait de la pathologie, confier ce cas à la diligence du Médecin-co qui pourra faire une première évaluation de l'état clinique de ce résident et, si possible, travaillera à le convaincre de la nécessité d'une consultation psychiatrique. J'espère que ma réponse vous aura été utile. A.M. Psychologue clinicienne libérale.

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Réponse de Avatar0NCHE12536121, le 09/01/2020 à 10:45
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Bonjour, je retiens de votre présentation que votre patient âgé a des antécédents psychotiques, qu'il dit être guidé par des voix et qu'il a des idées suicidaires. Le tableau de troubles du comportement à type d'agressivité doit bien sûr être replacé dans ce contexte. Une consultation psychiatrique me paraît indispensable. Peut-être la prescrip-tion d'antipsychotiques pourra soulager ce patient. Parallèlement, Je comprends que la situation soit difficile à supporter par l'équipe de l'Ehpad et une réflexion est à mener avec les intervenants, en appui sur l'avis du psychiatre. La position des cadres de l'institution est aussi essentielle.

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